DOSSIER : J.-H. Rosny aîné dans Floréal
Beaucoup de grands noms ont collaboré au fil du temps à Floréal, l'hebdomadaire illustré du monde du travail :
- Auteurs et chroniqueurs réputés ( , , etc...)
- Illustrateurs (
- Membres de l'académie Goncourt (Roland Dorgelès, Lucien Descaves et J.-H. Rosny aîné)
- Un f à Léon Hennique en 1936)
- ...ainsi qu'un prétendant au titre : Brève : Victor Margueritte, de l'Académie Goncourt !? (1919)), pour n'en citer que quelques uns.
— — dont voici le détail
"Il y a quelque chose de touchant dans la célébration des centenaires, bi-centenaires, tri-centenaires, millénaires des grands hommes. Ce sont des cérémonies plutôt bienfaisantes. Elles suscitent de beaux discours et des écrits brillants. Mais aussi des discours infiniment stupides et des chroniques ridicules. L'esprit de troupeau y joue le grand rôle et l'esprit de troupeau est toujours assez sot, quand il n'est pas, en outre, fanatique ou féroce."
La société dans laquelle nous vivons est, depuis plus d'un siècle, une société essentiellement individualiste. Elle est la suite de, plusieurs siècles d'efforts, depuis le Moyen Age jusqu'à la, Révolution, de luttes patientes qui ont ruiné peu à peu tous les pouvoirs aristocratiques."
n° - Les Officiels... et les autres
"S'il y avait eu, en ce temps-là, une Académie Goncourt, elle aurait rendu de fameux services aux naturalistes, je n'en doute pas, et si le Prix Floréal avait existé, fort probablement j'aurais présenté Sous-Offs [de Lucien Descaves] au jury. L'eût-il distingué ? Pourquoi pas ? L'utilité des Prix littéraires est incontestable."
n° Instruction du pauvre
"M. Eugène Mayer, mécanicien, m'envoie un petit manuscrit où il déplore « les calamités et les fautes des peuples ». Il y a dans les quelques pages de ce travail des idées excellentes et que tous les amis de la justice doivent méditer."
Les Centenaires, les Discours, les Banquets et les Monuments
"Je ne suis pas un ennemi des commémorations, surtout séculaires. Mais je pense qu'on devrait, autant que possible, éviter les banquets, qui sont nuisibles à la santé, éviter les discours qui sont embêtants et qui donnent trop de peine aux infortunés orateurs, éviter enfin ce tas de monuments dont la laideur encombrante est une des calamités de notre époque."
"Dans tous les pays, le gaspillage social est énorme, et il l'est d'autant plus que la population des cités est plus considérable par rapport à la population totale. Aux champs le gaspillage est minimum. Le paysan a un esprit pratique et dur qui le rend peu accessible aux raisons qui favorisent le parasitisme dans les villes."
n° Trop d'habitants dans les villes
"Ce n'est pas un phénomène récent que l'émigration des campagnards vers les villes. Depuis qu'il y a des civilisations, l'homme des champs a toujours eu du goût pour la cité, et particulièrement pour les cités populeuses. Thèbes, Ninive, Babylone, Athènes, Corinthe, Carthage, Rome exerçaient un vif attrait sur les imaginations."
- Le Désastre du blé
"Il faut considérer l'insuffisance de la production du blé comme un véritable désastre pour notre pays. Pour parer au déficit de la récolte, il va falloir payer à l'étranger une somme formidable, au moins deux milliards de francs, d'autres disent trois milliards..."
n° - Siki chassé du ring
"Remarquez-vous l'importance que les les noirs ont prise chez nous dans ce premier quart du XXe siècle ?"
Evolution criminelle, les suicides et les accidents
"Nous sommes très frappés par les assassinats que relatent les journaux, avec force détails horrifiques, anecdotiques et pittoresques. On entend tous les jours de braves gens, s'écrier :
— C'est épouvantable ! Jamais on n'a tant assassiné que de nos jours.
C'est une illusion..."
n° 3 - Couvrez ce sein...
"Dans les derniers temps de la guerre, il y eut une vague d'impudeur — laquelle du reste persista après l'armistice. C'est un phénomène constant. Non seulement après les grandes guerres, mais après tous les cataclysmes, il y a un débordement de l'instinct génésique. Comme si un obscur vouloir poussait les hommes à réparer les pertes insolites des vies par une réaction amoureuse..."
n° Jaurès et la Littérature
"Je n'ai pas été positivement parmi les intimes de Jaurès, mais je l'ai rencontré souvent et j'ai passé un certain nombre de soirées avec lui, en même temps qu'avec d'autres convives, car cela se passait génénralement pendant et après un dîner..."
Il y a cinquante ans le sport français était, internationnalement, quelque chose de tout à fait négligeable. A vrai dire, en ce temps, le sport semblait l'apanage des Anglo-Saxons. Pourtant, nous avions des lutteurs de la plus haute classe, des pelotari incomparables et des escrimeurs à peu près sans rivaux..."
Auxquels il faut ajouter le n°52 du 29 décembre 1923 qui propose un portrait pleine page de "Pensées errantes" (Figuière - 1924) :
"Si les microbes étaient seulement aussi intelligents que des guêpes, l'humanité leur serait complètement asservie."
Sur le même principe, un portrait de Lucien Descaves avait déjà été publié dans le n°32 du 11 août 1923.
:
"LE FÉLIN GÉANT, J.-H. Rosny aîné. — Plon.
Un roman qui se passe voici une vingtaine de milliers d'années. En un monde de passions simplifiées et primitives, la vie devait prendre un peu l'aspect de ces aventures à répétition qui font l'attrait des livres de Dumas père. J.-H. Rosny mène ses héros de périls en périls avec une continuité dont on ne sent pourtant pas la fatigue parce que le style est prodigieusement riche, et les âmes ancestrales attrayantes dans leur mystère, auquel Rosny ne fait aucun tort."
A propos de Renée Dunan, lire le DOSSIER : J.-H. Rosny aîné et Renée Dunan.
Dans le numéro 24 du 16 juin 1923 a publié une très longue c (Rachel et l'Amour)" de J.-H. Rosny aîné. " La Juive
J.-H. Rosny aîné était aussi un des membres du prix Floréal, comme l'indique cette annonce parue dans Floréal n°47 bis du 26 novembre 1921 :
A lire aussi :
Brève : Victor Margueritte, de l'Académie Goncourt !? (1919)
Les textes de Fanny Clar : "Chez le Grand-père" (1921), illustré par Jean Clar et "La Guerre à travers les âges" (1922).
"Châteaux dans la lune" (1921) et "Histoire naturelle à la suite de M. de Buffon : le cheval-vapeur" (1923).
sur le Blog de l'Amicale Des Amateurs de Nids À Poussière :
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