Anthologie "Rétro-Fictions" (imaJn'ère - 2014)
"Dans ce recueil, vous découvrirez des textes pouvant s’apparenter à des genres aussi variés que le polar, la SF, le fantastique, l’humour, l’aventure, ainsi que d’autres que les inconditionnels de l’étiquetage auront bien du mal à classer.
Ces nouvelles possèdent cependant un point commun : toutes se déroulent entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Une anthologie rétro qui vous surprendra !"
Avec une telle déclaration d'intention, comment résister à la lecture de l'anthologie "Rétro-Fictions" publiée par l'association imaJn'ère ? D'autant plus que le sommaire est des plus alléchants et que la superbe illustration de couverture est signée Jean-Michel Nicollet...
Pour mémoire, Jean-Michel Nicollet a illustré deux romans de J.-H. Rosny aîné, publié par les Nouvelles Editions Oswald, dans la Fantastique-Science-fiction-Aventures.
Les illustrations intérieures sont de Gérard Berthelot.
La dernière page tournée, une conclusion s'impose : cette anthologie rétro m'a effectivement surpris !
Tout d'abord, et sans aucun respect pour l'ordre du sommaire (mon côté rebelle, sans doute), il convient d'expliquer pourquoi cette anthologie, qui devait être chroniquée sur le Blog de l'Amicale Des Amateurs de Nids À Poussière, se retrouve sur celui dédié aux frères J.-H. Rosny...
Un premier nom, en guise d'explication : "Sérénade Sélénite" (Le Carnoplaste - 2012) Sélénex, le personnage principal de
Club des Savanturiers. Ce récit annonce "un autre opus devant paraître en fin d'année sous le titre de "Terreur Terrestre", toujours sous le label du Carnoplaste."
Ce récit très prenant, parsemé de surprises et d'allusions diverses que les amateurs de Merveilleux scientifique apprécieront, permettra de patienter jusqu'à la sortie de "Terreur Terrestre". A suivre donc, sur le site de Le Carnoplaste, pour de plus amples informations.
"Les Compagnons de l'Ombre" Tome 8 (Rivière Blanche - 2011) et qu'il est un des créateurs du jeu de rôle "La Brigade Chimérique" (Sans-Détour), développé en collaboration avec Romain d'Huissier, Willy Favre, Laurent Devernay et Stéphane Treille.
Très actif, Catalogue éditeur), chez Malpertuis : plusieurs nouvelles dans diverses anthologies (cf. Catalogue éditeur). Son roman, Stoner Road, vient de paraître chez ActuSF. Co-fondateur des éditions Trash, vous pouvez suivre son actualité sur le Blog L'œil cannibale. Las historietas de Green Tiburon (cf.
" : une enquête policière à l'ambiance plutôt morbide, mais qui dévie très rapidement vers le merveilleux, en intégrant un "bestiaire passéiste et arriéré" inattendu. Un clin d'œil à Nikola Tesla vient parfaire ce récit qui happe le lecteur et ne le libère qu'une fois le dernier mot lu. Prenant !
récise sur son Blog : il s'agit d'une "nouvelle qui se déroule dans l'univers de mon tout premier roman, Le Dernier Vodianoï."
Autre nom connu des habitués de ce Blog, Phénomène J lui-même et président de l'association imaJn'ère , grâce à qui plusieurs volumes sont venus compléter la bibliothèque rosnyienne.
Avec " ", décrit l'arrivée d'Antonin Desloirs, nouveau commissaire d'une "petite ville industrielle perdue aux confins de la forêt ardennaise."
Le repas d'accueil — dont la description donne l'eau à la bouche est le théâtre de sa première enquête : à peine a-t'il le temps de poser ses valises, qu'il doit déjà résoudre un nouveau mystère ! Un huis clos dont la chute en surprendra plus d'un : une belle réussite (et un texte qui donne terriblement envie de goûter les "drôles de petits poulets" de Madame Baudouin !).
le "mauvais esprit" de son Blog, propose avec " " un récit qui ne peut laisser indifférent : entre attendrissement et , joie et désespoir, elle se joue de nos sentiments avec brio en nous décrivant l'histoire de Nico Brahé et ses deux pigeons. , dont j'apprécie
Automne 1916, "l'obus frappe le sol et déchire l'aube rougeâtre avec un sifflement de vipère". Le décor est posé, "Pensée et Mémoire se sont blottis l'un contre l'autre", il est l'heure pour de partir...
" du duo ! Ces Messieurs se mettent en scène dans une histoire hautement improbable, complètement loufdingue, dans laquelle ils partent à la rencontre du Roi des Détectives, Harry Dickson, et de son fidèle Tom Wills.
Un pur régal, que dis-je, un pur délice ! Messieurs (et inversement) ont certainement pris beaucoup de plaisir à l'écriture de : de nombreuses références aux romans populaires, à Arthur Conan Doyle, Jean Ray, se dévoilent au fil des pages.
, m'a immédiatement fait penser aux Dupond et Dupont avant de m'amener à la conclusion qu'un rapprochement était plutôt à faire avec Statler et Waldorf, du Muppet Show !
Rois de la retape éhontés ©, nos deux héros annoncent : "Nous, Brice Tarvel et Robert Darvel, après tant d'autres, faisons revivre, pour les éditions Malpertuis, pour Grand West et pour Le Carnoplaste (éditeur de fascicules), de nouvelles aventures au Roi des Détectives Harry Dickson." Il faudra désormais ajouter imaJn'ère à cette belle liste !
Nous retrouvons ".
Brice Tarvel nous plonge dans une ambiance que les amateurs de "Nids à poussière" ne peuvent qu'apprécier : "Une bouquinerie proprette où les ouvrages d'érudition aux belles reliures de cuir côtoyaient les romans pour midinettes et les fascicules narrant les aventures les plus extraordinaires dévorées par les adolescents."
". J'entends déjà soupirer : "une ènième version de Jack l'éventreur..." Oui, une ènième version, mais dont l'approche et le développement final sont rondement menés. Du glauque au morbide, haletant !
Suite à la lecture de ce texte, le lecteur s'interroge : quelle est réellement cette ombre qui plane sur
tout en en disant suffisamment pour expliquer mon enthousiasme à sa lecture ?
Quelques pièces du puzzle car ce récit en est un que je vous laisse assembler (le mieux étant de lire le texte de ce "geek de 38 ans passionné de science-fiction, de super-héros, de jeux vidéos et de jeux de rôles".) : Gustave, Commune, Mecha et Steampunk.
Intriguant, n'est-ce pas !?
", de un des ) est une histoire à chute. L'auteur nous mène par le bout du nez, là où il le souhaite. Page après page, le lecteur se demande où veut en venir aux relents de vérité : cette scène a certainement eu lieu de nombreuses fois !
", par que celle des autres.Peut-être que ce récit a une Mon seul véritable bémol... trop "moderne" : il y a comme un décalage par rapport à l'ensemble des textes de cette anthologie.
", propose le texte le plus dépaysant et certainement le plus terrible du point de vue humain. Il s'agit d'une immersion dans la vie Japon des années 1920 jusqu'à l'après-guerre.
Leur évolution morale, les choix qu'ils ont à faire, les décisions parfois difficiles à prendre, la souffrance au quotidien. jusqu'au "comble de l'horreur" qui clôt leur histoire. Superbe !
1916 : "C'était un ballet étrange, un ballet de modèles et de nationalité. Il y avait là les Albatros modèles D.II à D.IV, des prototypes du D.V allemand, les Hansa-Brandenburg de l'empire austro-hongrois, les Hanriot HD 1 des pilotes belges. Dans les hangars hâtivement montés, on pouvait apercevoir les silhouettes des avions de chasse français, les redoutables SPAD, ainsi que des modèles identiques aux couleurs italiennes. En l'air, reconnaissables aisément, quelques triplaces Nieuport qu'utilisaient le Commonwealth et les États-Unis et leur version monoplaces ainsi que des Sopwith Camels."
J'ai pensé au roman "Le Baron rouge sang" de Kim Newman. Irais-je jusqu'à dire que ce texte est excellent...? Oui... ce texte est excellent !
"Béla Bartók contre la Veuve Noire du Führer" (Le Carnoplaste). . L'action de ce récit se déroule après les événements de
Je ne connaissais que de nom, je dois bien l'avouer... Ce texte est une révélation : "Alors que les laboratoires nazis vomissent des créatures abominables aux pouvoirs surnaturels dans le but d’asservir le monde, Bartók se dresse comme dernier rempart de l’humanité. Son atout ? Une armée de fantômes slaves qui lui procure des capacités exceptionnelles. Son alliée ? Black Becky, une jeune Noire impétueuse. Son arme ? La musique dégénérée !"
a réussi à contrefaire élégamment notre Histoire, intégrant des personnalités ayant réellement existé, et ce,
Entre automates et microbiologie, est une belle réussite.
est un récit à échelle humain.
"Berlin Est était gris et froid, peu de monde dans les rues"...
Le récit tourne autour de Rudi, de ses souvenirs de Sophie, de ses regrets et de ses préparatifs en vue de se venger. Véritable introspection, est tout à la fois terrible et émouvant.
".
Quel est donc le but visé par Joseph et Amélie ?
Pourquoi ont-ils besoin du Baron Haussmann et de Gustave Eiffel ?
"Le chantier se révélait dans toute sa complexité"...
Pour en savoir plus, et connaître le fin mot de toutes ces intrigues, vous connaissez la solution :)
Yapuka !
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