Écrivains, philosophes, essayistes, les frères J.-H. Rosny écrivirent aussi, à l'occasion, des critiques littéraires ou théâtrales.

A priori, les chroniques littéraires publiées dans La Revue Indépendante sont de la main de J.-H. Rosny aîné. Je dis bien, a priori, car certains textes publiés dans cette revue furent attribués à la collaboration effective entre les deux frères ("Les Corneilles" ou "Le Septième sens" par exemple).

A ce sujet, se référer au dossier "Que nous enseigne la convention littéraire de 1935 ?" publié dans Le Visage Vert n°23 de novembre 2013.

La critique présentée ce jour est assez courte, mais pleine d'humour et de barbarismes amusants. Elle fut publiée dans La Revue Indépendante Tome XV, n°42, 43, 44 de avril-juin 1890 et présente "Les Princes de la jeune critique : Jules Lemaître, Ferdinand Brunetière, Anatole France, Louis Ganderax, Paul Bourget" de Georges Renard (Librairie de la "Nouvelle Revue" - 1890) :

J.-H. Rosny, critique littéraire : Georges Renard in La Revue Indépendante (1890)

J.-H. Rosny, critique littéraire : Georges Renard in La Revue Indépendante (1890)

J.-H. Rosny, critique littéraire : Georges Renard in La Revue Indépendante (1890)

J.-H. Rosny, critique littéraire : Georges Renard in La Revue Indépendante (1890)

Le volume de M. Georges Renard, les Princes de la Jeune critique, est une œuvre tout intelligente, alerte et logique, et très propre à donner une idée claire des aristarques qui y sont analysés.

Nous la recommandons très sincèrement, mais nous n'avons pas la vaillance d'en entreprendre la critique et c'est une observation de M. Renard lui-même qui nous arrête. Déjà, en effet, ce livre est une critique des critiques. Notre critique, serait une critique de la critique des critiques et comme, quelque jour nous pourrions être induit (sait-on par quelles contingences ?) à la publier en librairie, un consciencieux qui en voudrait tenter l'étude, ferait la critique d'une critique de la critique des critiques !!...

Cette perspective a de quoi nous effarer. Nous préférons affirmer, sans donner aucune raison, que le portrait de M, Ferdinand Brunetière est d'une belle venue, très finement psychologisé et très vivant, celui de M. France aussi délicat que l'exigeait le modèle... Bref, qu'il faut lire ce livre et que MM. Lemaître, France, Brunetière, Bourget, Ganderax doivent le relire.

J.-H. ROSNY.

NOTE : L'ouvrage de Georges Renard est disponible en ligne, sur GALLICA ou INTERNET ARCHIVE.

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