J.-H. Rosny aîné - Récits de Science-Fiction (Okno éditions - 2021)

Les éditions Okno ont publié, en avril 2021, l'anthologie Récits de Science-Fiction.

En voici la présentation :

Les Xipéhuz sont évidemment des Vivants.

On les voit s’arrêter brusquement, se tourner, s’élancer à la poursuite les uns des autres, se promener par deux, par trois, manifester des préférences qui leur feront quitter un compagnon pour aller au loin en rejoindre un autre. Ils n’ont point la faculté d’escalader les arbres, mais ils réussissent à tuer les oiseaux en les attirant par des moyens indécouvrables…

Des extraterrestres s’immiscent parmi les hommes ; une expédition en Sibérie qui révèle d’étranges créatures ; une curieuse substance qui détruit la planète…

Un futur sombre et inquiétant décrit dans Les Xipéhuz (1888), Nymphée (1893) et La mort de la Terre (1910), trois récits qui constituent ce recueil, écrits par l’un des maîtres de la Science-Fiction française, J.-H. Rosny aîné (1856-1940).

Trois chefs-d’œuvre qui témoignent d’une imagination fertile annonçant la menace d’une prochaine extinction de la civilisation.

Quelques précisions sur la présentation de cet ouvrage :

Les Xipéhuz fut publié indépendamment fin 1887 (même si l'année 1888 apparaît bien sur la couverture), mais ce récit était déjà présent au sommaire de l'anthologie L'Immolation éditée par Albert Savine en juillet 1887.

Nymphée est une œuvre de collaboration entre les frères Rosny : ce texte est clairement listé par la Convention littéraire de 1935. Il est donc de J.-H. Rosny et non J.-H. Rosny aîné.

Ceci précisé, je reste quelque peu dubitatif en lisant la suite...

Les résumés de ces œuvres semblent venir d'un monde parallèle ; un monde dans lequel les textes seraient légèrement différents que ceux que j'ai lu (autre possibilité : ma mémoire vacille vraiment et c'est véritablement inquiétant !)

Les Xipéhuz sont présenté comme « des extraterrestres [qui] s’immiscent parmi les hommes » : J.-H. Rosny aîné ne les a jamais présenté comme tel. Il s'agit bien d'un autre Règne, mais d'origine terrestre.

Nymphée relate les détails d'« une expédition en Sibérie » : les frères J.-H. Rosny ne sont pas aussi précis ; il s'agit d'une expédition « aux régions de l'Amour, sur les confins de la Russie d'Asie et de la Chine. »

Dans La Mort de la Terre, « une curieuse substance [...] détruit la planète » : le nouveau Règne, celui des Ferromagnétaux, s'attaque aux globules rouges ; les dernières bêtes sauvages ont disparu, seules quelques espèces d'oiseaux ont survécu, et l'espèce humaine est en voie d'extinction. Ce n'est donc pas la planète qui est détruite, mais les êtres vivants qui l'habitent.

« Un futur sombre et inquiétant décrit dans Les Xipéhuz (1888), Nymphée (1893) et La mort de la Terre (1910) » : euh... les exploits de Bakhoûn ont lieu « mille ans avant le massement civilisateur d'où surgirent Ninive, Babylone, Ecbatane » et ceux de Robert Farville, en 1891 ! Un récit sur trois se déroule bien dans l'avenir, ouf...

Je chipote, je l'avoue, mais un des buts de ce blog est de vérifier et, si besoin, d'apporter des précisions sur les informations publiées.

Ne boudons le plaisir de voir J.-H. Rosny aîné rejoindre un catalogue déjà bien pourvu, aux côtés de Paul Féval, J.-K. Huysmans, Gaston Leroux, Maurice Renard, Théophile Gautier, H. G. Wells, Henry James, Arthur Conan Doyle, Arthur Bernède. Excusez du peu !

Récits de Science-Fiction est disponible sur le site des éditions Okno.