Nous devons une grande reconnaissance au nouveau président de l'Académie Goncourt.
Sollicité d'apporter à notre enquête l'autorité de son opinion, M. J.-H. Rosny aîné nous a, le premier, répondu. Il a donné ainsi l'exemple de la meilleure confraternité.
Le puissant auteur du Bilatéral, avec une émouvante précision et une belle franchise, nous fait connaître sa propre situation.
Quant aux remèdes, le Maître n'en découvre pas :
Mon cher confrère,
Rien ne vaut l'expérience personnelle.
Voici, sans phrases, ma situation : mes honoraires dans les revues, les journaux, chez les éditeurs, etc., tantôt sont restés, en chiffres, les mêmes qu'en 1914, tantôt ont été augmentés de 25 %, ou de 50 %, rarement de 100 %.
L'augmentation moyenne en chiffres est de 40 %. Je reçois donc 140 francs-papier au lieu de 100 francs-or. Mes honoraires moyens atteignent ainsi environ le quart de ce qu'ils atteignaient en 1914.
Je dois travailler quatre fois plus pour donner à ma famille et à moi-même l'équivalent de ce que je donnais avant la guerre.
D'où, fatalement, surmenage.
Mes cordiaux messages.
J.-H. Rosny aîné.
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