Brève : attribution du Fonds Bonaparte à J.-H. Rosny aîné (1910)
Brève publiée dans Le Journal du 22 février 1910 :
À la Société des Gens De Lettres
La première attribution du fonds Bonaparte est faite à notre collaborateur J.-H. Rosny ainé.
On se rappelle que le prince Roland Bonaparte vient de créer à la Société des gens de lettres un « Fonds Bonaparte » destiné « à rendre hommage aux écrivains qui, ayant déjà donné de beaux livres, peuvent enrichir encore notre littérature, à favoriser le labeur d'écrivains qui honorent les lettres françaises par la beauté et l'originalité de leurs œuvres, leur conscience artistique et leur respect de notre langue. »
La commission constituée pour l'attribution du Fonds Bonaparte s'est réunie hier après-midi à l'hôtel de la Société des gens de lettres, 10, cité Rougemont, sous la présidence de M. Georges Lecomte.
Elle comprend, en plus des vingt-trois membres du comité de la Société des gens de lettres et de son président en exercice, le prince Roland Bonaparte, créateur du fonds, et les présidents honoraires : MM. Jules Claretie, Henry Houssaye, Paul Hervieu, Jean Aicard, Marcel Prévost, Abel Hermant, Victor Margueritte.
La commission a attribué la première annuité du Fonds Bonaparte (dont la valeur est de trois mille francs) à M. J.-H. Rosny aîné et voté l'ordre du jour suivant :
La commission aurait été heureuse de pouvoir partager l'annuité entre MM. J.-H. Rosny aîné et J.-H. Rosny jeune, auteurs et signataires communs des œuvres publiées sous le nom de J.-H. Rosny jusqu'en juillet 1908. Mais les conditions fixées par le prince Roland Bonaparte ne permettent pas la division de l'annuité. Et, d'autre part, la collaboration des deux frères ayant pris fin depuis dix-huit mois, il est impossible, désormais, de les considérer comme une personnalité littéraire unique.
Information importante : le divorce littéraire des frères J.-H. Rosny est confirmé pour juillet 1908. (oui, c'est un pétard mouillé, mais voyez ceci comme une preuve supplémentaire)
J.-H. Rosny Jeune devait être très très très en colère à la lecture de ce compte-rendu...
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