J.-H. Rosny aîné "Confidences sur l'amitié des tranchées" (Flammarion - 1918)
.
Un ouvrage signé par, et non de,
, il faut le préciser.L'auteur laisse ici la place à l'anthologiste, puisqu'il s'agit d'un recueil de lettres que le Maître a compilé.
Le titre complet de cet ouvrage est d'ailleurs
.commence son ouvrage par une longue préface, dont voici un extrait :
C'était le 4 août 1914. Mon fils venait de partir pour rejoindre son régiment et je devais craindre de ne jamais le revoir ; la guerre apparaissait comme une nuit immense et la plus formidable inquiétude étreignait les âmes.
Après le départ du petit, j'errai longtemps autour de la gare : elle engloutissait inlassablement les jeunes soldats de France, elle était un symbole angoissant de la catastrophe.
S'agit-il de Norbert (
1883) ou Paul Boex (né en 1889) ? L'information n'est pas précisée...Jean-Michel Pottier note dans la "Chronobibliographie" publiée en 1996 :
La Guerre constituera l'une des épreuves de sa vie : ses deux fils, Norbert et Paul, se battent au front (Paul sera blessé et gardera sa vie durant des séquelles de sa blessure).
Nés en Angleterre (Gertrude, première femme de Rosny aîné, et leurs 4 enfants) et en Belgique (le père), les membres de la famille Boex furent naturalisés français le 31 mai 1890.
Ensuite, il présente chacune des lettres en quelques lignes, donnant avis et informations contextuelles.
A l'origine, il s'agissait d'une vaste enquête menée pour le Bulletin des Armées de la République, mais :
Nous nous disposions à commencer la publication de ces lettres lorsque subitement le Ministre de la Guerre condamna le Bulletin des Armées à mort.
Notre enquête était du même coup, sinon complètement interrompue, en tout cas gravement compromise. Ce volume est destiné à sauver du moins une partie des confidences qu'ont daigné nous faire les sauveurs de la Patrie.
Les lettres que nous présentons au public ont été choisies pour des raisons variées : celles-ci parce qu'elles sont touchantes, celles-là parce qu'elles sont originales, d'autres parce qu'elles témoignent d'une grande perspicacité, d'autres encore, parce qu'elles relatent des faits exceptionnels.
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